La condamnation des députés de l’opposition et la dernière sortie du ministre de la Justice au sujet du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19 sont entre autres sujets en exergue dans les quotidiens reçus, mardi, à l’APS.
‘’Dame Justice sort la machette’’, affiche à la Une Sud Quotidien pour parler du verdict du tribunal des flagrants délits de Dakar dans l’affaire Amy Ndiaye, du nom de cette députée de la mouvance présidentielle qui avait reçu une gifle et un coup de pied respectivement de Massata Samb et de Mamadou Niang, le 2 décembre lors d’une séance parlementaire.
Ils ont été condamnés à 6 mois de prison pour ‘’coups et blessures volontaires’’ et devront également payer solidairement à la plaignante la somme de 5 millions francs Cfa. Le parquet avait requis la peine de deux ans de prison.
Le journal précise que les députés du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), de la coalition de l’opposition Yewwi askan wi, Mamadou Niang et Massata Samb, ‘’prennent 6 mois ferme’’. Et dans la publication, le Pr de droit Iba Barry Camara, de l’UCAD déclare que ‘’si cette condamnation est confirmée par les hautes juridictions, ils peuvent être radiés de la liste des députés’’.
Le Tribunal des flagrants délits de Dakar ‘’a retenu les coups et blessures volontaires et disqualifié les menaces de mort contre Amy Ndiaye Gniby’’, selon le quotidien Bës Bi, relevant qu’une condamnation pénale définitive ‘’signerait la radiation des deux parlementaires de l’opposition’’.
Au sujet du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds dédiés à la lutte contre la Covid-19, Le Quotidien rapporte que les députés Aminata Touré (non inscrite) et Guy Marius Sagna (Yewwi) veulent faire comparaître des ministres devant la Haute cour de justice.
‘’Persuadés que les ministres cités dans le rapport de la cour des comptes (…) ne vont pas rendre compte de leur gestion dans cette affaire, des députés de l’opposition ont déposé une proposition de résolution visant leur mise en accusation devant la Haute cour de justice. 10 ministres, au moment des faits, sont visés dans cette résolution’’, souligne le journal.
Alors que la Cour des comptes a demandé l’ouverture d’une information judiciaire contre toutes les personnes épinglées dans le rapport, Le Quotidien note que le ministre de la Justice ‘’ne va pas suivre ses recommandations à la lettre. Il ne va pas demander l’ouverture d’aucune information judiciaire’’.
Dans la publication Ismaïla Madior Fall affirme : ‘’Mansour Faye comme les autres ministres épinglés ne seront trainés devant aucun procureur. Ils ne sont justiciables que devant la Haute cour de justice et il faut l’approbation du président de la République’’.
‘’Ismaila Madior, polémiste haute couture’’, selon WalfQuotidien.
‘’Le Professeur Ismaïla Madior Fall ne s’arrête pas. Après avoir alimenté la polémique avec la CNRI, notant qu’elle avait outrepassé ses prérogatives, il remet ça aujourd’hui avec la Cour des comptes. Le Garde des Sceaux qui semble se plaire dans cette posture, avait également martelé que le Président Macky Sall était à son dernier mandat avant de diluer son propos, estimant qu’auparavant il avait émis une doctrine’’, écrit Walf.
A travers cette sortie du ministre, L’Observateur décèle ‘’le soupçon d’un jeu de trouble’’ quant à la volonté du gouvernement de suivre les recommandations de la Cour des comptes.
‘’C’est une sortie qui vient semer le doute. Ismaïla Madior Fall qui vient de cracher ses vérités à la Cour des comptes indiquant qu’elle n’a pas la prérogative de demander au ministre l’ouverture d’une information judiciaire contre les personnes épinglées dans la gestion des fonds force Covid-19, brise la dynamique de confiance quant à l’éclatement de la lumière dans cette affaire de scandale financier présumé’’, écrit L’Obs.
Source A se fait écho de ‘’l’état de santé préoccupant’’ du journaliste Pape Alé Niang. ‘’Il est à l’hôpital Principal depuis 09 jours et refuse toujours de prendre ses soins’’, rapporte la publication.
Pape Alé Niang est ‘’dans un état jugé +critique+’’, écrit Libération, citant ses proches. Selon Vox Populi, ‘’les appels à la libération de Pape Alé Niang se multiplient’’. Parmi ces voix, il y a celle de Alioune Tine, fondateur du think thank Africajom center, qui demande ‘’une action humanitaire pour sa libération’’.
Le journaliste Pape Alé Niang a repris la grève de la faim après la révocation de la liberté provisoire qui lui avait été accordée par le Juge d’instruction du deuxième cabinet du tribunal de grande instance de Dakar et son incarcération le mardi 20 décembre 2022.
Le journaliste Pape Alé Niang, emprisonné une première fois le 9 novembre, avait bénéficié, dans un premier temps d’une liberté provisoire. Il est poursuivi pour “divulgation d’informations (…) de nature à nuire à la défense nationale”, “recel de documents administratifs et militaires" et "diffusion de fausses nouvelles”.
OID/AKS
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